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  • Photo du rédacteurMaeva Bonachera

ADOPTION VS ACHAT D’UN CHaton / chiot

Dernière mise à jour : 1 mai 2022

Il y a énormément de débat à ce sujet. Et chacun a son avis, légitime, en fonction de ses valeurs. Je ne veux pas débattre de ces choix-là, personnes n’a tort ou raison. Par contre, j’aimerais partager mon regard sur ce débat, et clarifier certains points pour que les gens sachent quelles sont les réelles différences, et qu’ils choisissent en toute connaissance de cause.



Déjà, récapitulons les choix qui s’offrent à nous avant l’acquisition d’un compagnon :

- Adoption en refuge ou via association (l’approche est identique)

- Adoption via particuliers

- Achat via particuliers

- Achat via Animalerie

- Achat via éleveurs professionnel


ADOPTION :


POINTS FORTS :

- Offrir une seconde chance

- Pouvoir le rencontrer plusieurs fois

- Avoir un animal adulte sans les inconvénients d’un juvénile

- Connaître le caractère si animal adulte

- Possibilité (parfois) de « tester » la cohabitation avant décision définitive


POINTS NEGATIFS :

- On ignore souvent le passif de ces animaux (maltraitance physique ou psychologique, entente avec autres animaux ou enfant etc…). Même si vous adoptez avec un particulier, la confiance est une vertue qui se mérite..

- Certains comportements peuvent apparaître avec un nouvel environnement et après quelques semaines sans qu'on puisse l'anticiper.

- Certains chiens nécessitent un énorme investissement moral et physique pour de la rééducation longue (animal très craintif, très réactif etc… ), qu’on le sache à l’adoption ou que les comportements dérangeants apparaissent après.

- L’âge de référence peut être faussé et on peut se retrouver avec un animal plus vieux qu’il ne l’a été déclaré (donc potentiellement en fin de vie ou avec de gros problèmes de santé…)


CONCLUSION :

Il faut revoir sa situation personnelle avant d’adopter et choisir l’individu en conséquence.

- Vous avez des enfants en bas-âge?

Evitez un chien adulte, vous ignorez quelle est sa tolérance à la présence d’enfants, même si l’animal a été testé, un test ne peut en aucun cas garantir le fait qu’un animal soit « OK enfant ». Si vous prenez quand même, restez extrêmement vigilants (ON NE LAISSE JAMAIS UN ENFANT SEUL AVEC UN CHIEN)

- Vous êtes âgé et n’avez plus l’énergie de vous investir à 100% ?

Evitez un chien trop jeune ou qui semble avoir « quelques » comportements à rééduquer : vous risquez de réaliser après coup que vous ne tiendrez pas la cadence !


==> Pour les chats, heureusement, certaines recommandations ne s'appliquent pas car cohabiter avec un chat reste plus simple, et il est rare que les gens replacent un chat après adoption (sauf si danger pour la famille). Dans tous les cas pensez à être suivi par un comportementaliste.


==> Dans tous les cas, Adopter n’est pas un geste anodin. Même si vous avez la possibilité de ramener l’animal, il faut savoir que l’impact émotionnel d’un tel changement (aller-retour refuge/asso) sur l’animal peut être conséquent. Pensez à lui avant de vous décider ! Vous pouvez sauver une vie, certes, mais parfois il est préférable de les laisser là où ils sont plutôt qu’aggraver leur cas… Les associations sont souvent sélectives pour une bonne raison, mais ils ont aussi leurs failles : leur reprocher un placement ou un non placement est inadapté compte tenu de la complexité d’un placement.


L’ACHAT :


==> Les Animaleries sont à proscrire !


Certaines personnes pensent encore qu’en achetant là-dedans, ils « sauvent » un bébé et que celui-ci est malheureux. La vérité ? En achetant, vous participez à maintenir l’ouverture de ces commerces. S’il n’y avait plus de « consommateur » il n’y aurait plus de ventes.

Pourquoi est-ce si mauvais ?

==> Les animaux sont souvent plus vieux qu’il n’est noté sur leur fiche (leur petite taille est souvent synonyme de maladie ou de vers intestinaux, d’ailleurs… méfiez-vous !) .

==> Ils ont vécu les premières semaines de leur vie dans des conditions parfois inimaginables et l’impact sur leur caractère et leurs comportements peut se poursuivre tout au long de leur vie car les premiers mois de vie sont cruciaux.

==> Certains individus sont victimes de trafics européen, ils viennent de Belgique ou des pays de l’est, sont nés dans des usines (ce cas concerne surtout les chiots) où les animaux sont considérés comme des produits interchangeables, où la sélection est hasardeuse et l’hygiène et la santé inexistant. Les papiers sont trafiqués et les certificats de bonne santé des vétérinaire falsifiés ou négociés.

==> Même si l’animal vient d’un élevage français, AUCUN éleveur digne de ce nom ne cèderait son animal à une animalerie pour le vendre… cela signifie qu’il n’y parvient pas seul, et si c’est le cas, ça en dit long sur la qualité de l’élevage…

==> Il n’est pas rare que les individus provenant d’animalerie soient déjà malades à l’achat et ne vivent que quelques jours ou mois, sans parler des parasites internes et/ou externes fréquemment présent…

Bref, il n’y a pas de débat au sujet des animaleries à avoir, elles sont A PROSCRIRE. Ça tombe plutôt bien elles devraient bientôt disparaître ! (ouf)


LES ELEVAGES :

Je ne parlerais ici que des élevages LOF. Le débat LOF, non LOF devrait avoir son propre article.


POINTS FORTS :

- Visibilité sur l’arbre généalogique de l’individu

- Connaissances sur la familiarisation de l’animal à mettre en place à la naissance (normalement)

- Connaissances sur l’espèce de manière générale

- Installations et structures adaptés aux animaux

- Possibilité de choisir le mariage (donc les parents), puis un individu donné sur une portée en fonction du tempérament.

- Connaître les caractères sélectionnés pour la lignée.

- Pouvoir choisir un animal sur son apparence et sur ses caractéristiques comportementales

- Avoir un chiot/chaton, vivre son évolution et débuter très tôt l’éducation (surtout pour le chiot)


POINTS FAIBLES :

- Difficile de reconnaître un bon éleveur d’un moins bon

- Devoir débourser une grosse somme d’argent en plus des dépenses classiques qu’imposent l’acquisition d’un animal.

- Attendre parfois plusieurs mois (voir années pour certains) pour avoir son compagnon.

- Transmission de mauvaises connaissances de la part d’éleveurs « moins bon » (mythe de la dominance)

- Possible acquisition dans un élevage peu scrupuleux du bien-être animal.

- Devoir « acheter » un animal pour qu’il partage notre vie comme s’il était un produit consommable. (Cette vision en rebute certain. Il faudra lire l’article sur « Reconnaître un bon éleveur » pour comprendre pourquoi je ne partage pas cette vision. Quand je l’aurais publié)

- Chien et chat de race souvent sujet à des maladies génétiques ou du moins typique de la race. Santé parfois plus fragile que chez des individus non-racés.


Conclusion :

Pour de nombreux profils, l’achat en élevage est une bonne solution, à condition de savoir reconnaître le bon élevage, et surtout à se montrer PATIENT pour avoir le bon individu. Il faut se renseigner un maximum, prendre 2 ans s’il le faut, et se rapprocher des connaisseurs de la race qui n’y gagnent rien à vous parler en positif ou en négatif des éleveurs qu’ils connaissent (ex : éleveurs retraités qui ont toujours un pied dans le milieu et se tiennent informés).

Si vous recherchez :

- Un chiot/chaton –

Un caractère généralisable à une race

– Un physique en particulier

==> Alors l’élevage est une bonne solution.


ACHAT DE RACE VIA PARTICULIER/NON PROFESSIONNEL

Ces annonces se trouvent majoritairement sur le net, parfois du bouche à oreille ou encore d’une affiche exposée à la boulangerie du quartier…

Pourquoi j’estime que c’est un problème que des particuliers aient des chiots/chatons ? Je vais faire une généralité : car je pense qu’il y a malheureusement plus de personnes qui font mal que bien…


INCONVENIENTS :

- Les humains ne sont pas formés, ils ne connaissent rien à l’espèce et ne peuvent donc pas mettre en place tout ce qu’il y a à mettre en place (c’est davantage vrai pour les chiots qui deviennent ensuite adulte et qui doivent apprendre à vivre davantage dans la société humaine + que les chats).

- Animaux vendus souvent sans papiers, sans visites vétérinaires, ils ne sont ni pucés, ni vaccinés, ni vermifugé et quasiment toujours vendu/donné à 2 mois tout pile (la loi l’oblige).

- Ils n’ont pas les installations adaptées, ont rarement la passion de la « reproduction » et font « à l’improvisation », sans se soucier du bien être de la maman ou des petits.


- Les petits sont souvent vendus (bon dorénavant c’est techniquement impossible… mais bon, on sait tous ce que ça vaut) environ 250€ (le tarif adoption) alors qu’ils n’engagent aucun frais autre que l’alimentation (de basse qualité en plus). Je suis toujours dans une généralité, heureusement il y a des gens qui font un peu mieux que ça.

Sinon, ils sont carrément vendu au tarif non LOF (700€ à 1500€ en fonction de la race) quand c’est du chien d’apparence de race, mais les chats ne sont pas à l’abris non plus.

- La reproduction a eu lieu soit par accident, soit par profit, soit par désir de faire naître une portée de chiot pour « l’envie ». Par conséquent, le mariage, la sélection génétique sur le futur caractère des petits, leur santé etc…. sont envoyés aux oubliettes !

- Risque de comportement inadaptés au mode de vie des adoptants (achat en campagne pour adoption en ville), avec des individus beaucoup trop sensibles et réactif aux bruits, gens, congénères… car la familiarisation n’a pas été faite (ici on parle surtout des chiots).

- Sevrage non terminé, qu’il s’agisse du chiot ou chaton.

- … Et sans doute des points que j’oublie !


==> Honnêtement, je ne vois aucun avantage à passer par des particuliers. Des connaissances ont adoptés à 250€ un chiot sans papiers qui a grandi dans une grange à la campagne, qui n’avait pas vu de vétérinaire et qui était bourré de puces… Mais ils refusaient de payer un chiot à un éleveur « qui se ferait de l’argent dessus ». Bon, quand on sait que leur chiot venait d’une portée de 8 frère et sœurs, et que ça revient à 2.000€ la portée de chiots qui a juste mangé un peu plus de croquette et dormi dans une grange… puisqu’aucun investissement n’a été fait sur le chiot, je pense qu’on peut dire que les humains se sont "fait de l’argent sur le dos des chiots". Heureusement leur chienne est aujourd’hui adorable et ils n’ont – pour le moment – aucun problèmes de santé ou de comportements problématique lié à un passif hasardeux.

Si vous payer un chiot à un particulier, au moins, assurez vous qu’il fasse ce qu’il faut :

- Identification et vaccination

- Vermifugation et antiparasitaires OK

- Garder le chiot au minimum 10 semaines

- Offrir au moins une couverture avec l’odeur de la fratrie pour le départ.

Ce serait au moins le minimum.


MON AVIS :

À part certains choix où j’ai un avis très arrêté (animalerie & vente par particulier), je ne suis pas opposée à l’achat de chien de race ni à l’adoption. Je le suis toutefois davantage pour le chat : en effet, je préfère quand il s'agit d'adoption plutôt qu'achat de race.

Je pense qu’il faut vraiment choisir en fonction de nos besoins, de nos attentes et de nos coups de cœur, tout simplement.

Beaucoup hurlent le slogan « N’achetez pas, adoptez ! ». Et je comprends le message : bien entendu, il y a des refuges entiers qui débordent, et c'est en effet beaucoup plus cohérent de penser avant tout à l'adoption avant l'achat.

Mais quand on y regarde, les chiens des refuges sont toujours les mêmes : molosses, croisés Amstaff, croisé labrador, ratier (chien de terrier de petite taille), chien de chasse… Sans oublier ces chiens venus des îles ou des pays de l’est, sauvé de la rue ou d’une mort imminente, qui souvent subissent plus qu'ils n'apprécient notre mode de vie, sur lesquels un gros travail et à investir.

Bien sur, il y a aussi des chiens de race, mais les abandons sont liés aux humains dépassés par des comportements qu'ils n'ont pas su régler, ou des problèmes de santé (ou juste… mille autres raisons en fait…).

Ce que je veux dire, c’est que si la loi se raffermissait et que les gens se responsabilisaient, il n’y aurait plus de portée à la volée, plus d’éleveurs peu scrupuleux ou d’élevage usine. On se retrouverait avec des professionnels passionnés d’élevage qui élèvent leur race avec amour, connaissance et expertise. Et le tout en prenant le temps de bien faire les choses.

Et c'est comme ça, et seulement comme ça, qu'on videra les refuges.

C’est toujours pareil, c’est un cycle infernal : tant qu’il y a des refuges pour accueillir et des gens pour adopter, il y en aura pour abandonner. De même qu’il y aura toujours des éleveurs de chien de race tant que les races rencontreront ce si grand succès…

Le problème n’est pas l’achat ou l’adoption :

Le problème vient de plus haut. De la législation, du fait que n’importe qui puisse acquérir un chien de nos jours, ou encore juste de la nature humaine impulsive et capricieuse… Si on raffermissait tout ça…


Bah. C’est bien de rêver, hein ? 😉


J’espère que cet article vous a plu et permis d'y voir plus clair !

J’en ferais un sur les élevages LOF/NON LOF à l’occasion.



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